Benoit LAIGNEL
Professeur en géosciences et environnement et vice-président de l’Université de Rouen Normandie
Approche systémique des enjeux liés à la TEDS et rôle de l’état.
La présentation se fera selon 2 axes : les grands enjeux liés à la TEDS, au changement climatique et l’épuisement des ressources d’une part et la stratégie de l’état qui se poursuivra avec un focus sur le rôle fondamental de l’ESR
Un focus sera apporté à l’épuisement des ressources minérales, alimentaires et de la biodiversité. La question de l’eau sera ici abordée, dans la mesure où elle sera largement débattue lors des 2 autres conférences. Atténuation et adaptation.
Les points abordés précédemment permettront de faire le lien avec la stratégie nationale et le rôle de l’ESR (formation, recherche, décarbonation et discussion avec les ONR). L’importance d’une démarche transverse et transdisplinaire sera ici abordée.
Agathe EUZEN
Directrice de recherche au CNRS en anthropologie et sciences de l’environnement et co-directrice du PEPR One-Water
Quel rôle de la recherche pour limiter les pressions sur les ressources ? Exemple de l’eau
L’approche traditionnelle, parfois trop disciplinaire, de faire de la recherche ne suffit plus. Il est nécessaire de développer des projets de recherche qui intègrent la complémentarité spatio-temporelle, en prenant en compte les enjeux locaux tout en adoptant une vision globale. Mobiliser autour des Objectifs de Développement Durable (ODD) et faire émerger des solutions adaptées requiert une action collective qui dépasse les frontières des disciplines et qui privilégie la synergie entre tous les acteurs impliqués.
L’accès à l’eau est limité et fait face à de fortes pressions liées, non seulement par la quantité disponible ou la surexploitation mais aussi par sa répartition géographique et les contraintes environnementales qui pèsent sur sa qualité. Pour répondre à ces défis, il est essentiel d’adopter une approche systémique et interdisciplinaire, qui va au-delà des solutions technologiques.
Dans ce cadre, l’Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR) joue un rôle central dans la diffusion d’une information accessible au grand public, afin de sensibiliser aux enjeux de la gestion de l’eau, d’apporter des connaissances, mieux comprendre et de faire évoluer les pratiques. Cette évolution passe par une approche collaborative entre disciplines, où l’interdépendance des sciences, des technologies et des sciences humaines et sociales devient un atout. Il ne s’agit plus de proposer des solutions isolées, mais de mobiliser les savoirs pour développer des solutions adaptées aux contextes locaux et aux enjeux globaux.
Ainsi, pour répondre aux défis posés par les limites planétaires et les pressions sur les ressources, il est indispensable de repenser notre manière de mener la recherche.
Vincent KULESZA
Chef du département Eau et Changement Climatique à la Société du Canal de Provence
La gestion de ressources en eau régionales dans une perspective de changement climatique en Provence
La Société du Canal de Provence, gère depuis 1963 des ressources en eau régionales qui alimentent aujourd’hui 40% des usages en Provence avec 4% de la ressource issue du bassin versant Durance. Le contexte du changement climatique nécessite d’examiner ses impacts sur la raréfaction des ressources et l’évolution des besoins, et de chercher et mettre en œuvre les solutions pour s’adapter. Un encart sur le travail de quelques docteurs de la SCP sera fait : ce qu’ils apportent au sujet du jour et leurs autres activités.
Matthew ENGLAND
Spécialiste des interactions océan-climat à l’Université de Nouvelle-Galles du Sud
L’océan protecteur, mais aussi destructeur : comment les océans ralentissent le réchauffement de la planète tout en semant le chaos
Les vastes océans de la Terre jouent un rôle essentiel dans l’atténuation des effets les plus considérables du changement climatique. En absorbant la chaleur et le carbone, les océans ralentissent le réchauffement de l’atmosphère et modèrent la variabilité extrême du climat. Mais ces avantages sont le corollaire de graves inconvénients. En se réchauffant, en s’acidifiant et en se dilatant, les océans commencent également à perturber les écosystèmes, à décolorer les récifs coralliens, à faire fondre les calottes glaciaires, à remodeler les côtes et à provoquer des ouragans plus violents. Afin de bénéficier de la protection des océans sans subir ces désastres sur plusieurs générations, il est impératif que les pays puissants, comme les États-Unis, l’Australie et les pays Européens, agissent de manière radicale afin de réduire les émissions.